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Il s’agit de la deuxième édition du très populaire colloque d’une journée axé sur les dernières innovations en matière de travail social en soins palliatifs. Dirigé par un comité de planification impressionnant (Patrick Durivage, Susan Backer, Vivian Myron, Shirley Otis-Green, Zelda Freitas), les apprenants peuvent s’attendre à cinq sessions portant sur les questions de justice sociale de plaidoyer, de pratiques exemplaires en matière d’éducation et de formation, de communication efficace, durabilité et de changement de paradigme autour de l’épuisement professionnel. Les sessions s’appuient sur les plus récentes recherches et sont conçues pour aider les travailleurs sociaux et les autres professionnels de la santé qui offrent des soins psychosociaux aux personnes gravement malades ainsi qu’à leurs familles et à leurs soignants.

, Conseillère principale en services cliniques, CIUSSS du centre-ouest de Montréal et professeure adjointe à l’Université º«¹úÂãÎè a été interviewée par Devon Phillips, gestionnaire de programmes, Soins palliatifs º«¹úÂãÎè.

Devon Phillips (DP) :

Pouvez-vous me dire à quoi les participants peuvent s’attendre dans les sessions? Pourquoi avoir choisi avec vos co-présidents, de vous concentrer sur la mise en pratique de la recherche lors du Congrès international en soins palliatifs º«¹úÂãÎè de cette année (lien)?

Zelda Freitas (ZF)

Nous avons des personnes au sein du comité de planification qui ont une vaste expérience dans les soins psychosociaux en soins palliatifs et qui s’y intéressent depuis longtemps. Lors de notre séance de remue-méninge, nous avons discuté de toute l’idée de rapprocher davantage la recherche et la pratique. Comment enrichissons-nous notre pratique quotidienne avec la recherche menée dans ce domaine? Nous ne souhaitions pas souligner uniquement la recherche effectuée dans le domaine du travail social en soins palliatifs. Nous nous interrogeons sur la manière d’intégrer cette recherche à nos pratiques sur le terrain? A quoi cela ressemble-t-il? Comment la mettre en pratique? Comment pouvons-nous nous assurer que les travailleurs sociaux qui travaillent dans le domaine des soins palliatifs et de fin de vie disposent des outils dont ils ont besoin pour s’assurer qu’ils donnent les meilleurs soins possibles aux personnes avec une maladie grave, ainsi qu’à leurs familles et aux soignants qui sont également présents.

DP :

Y a-t-il eu beaucoup de changements et d’innovations issus de la recherche qui pourront éclairer la pratique?

ZF :

Je pense qu’il y a eu beaucoup de recherches au cours des 10 à 15 dernières années concernant les soins psychosociaux et la pratique du travail social dans les soins palliatifs. Nous avons le manuel d’Oxford qui a été réalisé et édité par l’un des membres de notre comité de planification, Shirley Otis-Green. Une deuxième édition de ce merveilleux manuel maintenant disponible, aide vraiment à jeter les bases de ce qu’est le travail social dans les soins palliatifs, et ensuite comment continuer de l’enrichir à partir de là. Il y a des recherches fantastiques qui se font autour des notions des pratiques exemplaires et de ce qui constitue l’innovation dans notre pratique. Pour nous assurer que nous fournissons les meilleurs soins possibles, il faut nous baser sur les recherches qui examinent les outils, les modèles d’intervention et les approches, non seulement dans la pratique du travail social, mais vraiment dans la pratique interdisciplinaire et collaborative. Comment pouvons-nous travailler ensemble pour améliorer les soins? Il y a beaucoup de recherches sur lesquelles nous pouvons certainement nous appuyer pour enrichir la pratique du travail social et la pratique psychosociale.

DP :

Le Congrès est certainement un lieu tout désigné pour partager ces informations et cette expertise. Qui encourageriez-vous à venir à votre colloque?

ZF :

J’encourage tout le monde à venir, et certainement ceux qui s’intéressent aux interventions psychosociales dans les soins palliatifs et de fin de vie. Comment travailler non seulement individuellement avec des personnes gravement malades, mais de manière interdisciplinaire? Toute personne intéressée par ce genre d’approche bénéficiera de cette journée d’apprentissage. Un de nos grands objectifs est de travailler avec les familles et les soignants parce que nous savons à quel point ils sont impliqués directement dans les soins, en particulier à la maison mais aussi dans les soins hospitaliers ainsi que dans les unités dédiées aux soins palliatifs. Nous mettrons tout cela en évidence. Il y a beaucoup de facteurs différents en jeu, et nous explorerons ensemble comment enrichir notre pratique. Toute personne intéressée par la pratique du travail social, la pratique psychosociale et l’amélioration des soins qu’elle fournit aux personnes gravement malades et à leur famille devrait se joindre à nous. Nous voulons nous assurer que les apprenants partent avec des informations, des connaissances et des compétences qu’ils pourront ramener à leur propre milieu de travail afin d’enrichir leur pratique et celle des personnes avec lesquelles ils travaillent.

DP :

Pendant que vous parliez, je pensais que cette information s’appliquerait dans des milieux très différents, comme les soins de longue durée, la maison, les centres d’hébergement, les unités de soins. Est-ce une partie des éléments que vous examinez, vos objectifs?

ZF :

Absolument. L’un de nos objectifs est de rendre les connaissances et les compétences transférables d’un cadre à un autre. Bien sûr, il peut y avoir des choses très spécifiques qui se passent dans des contextes particuliers. Comment pouvons-nous ensuite en dégager des apprentissages, connaissances et compétences, que nous pourrons appliquer dans d’autres contextes? C’est toujours l’un de nos objectifs parce que nous savons que les travailleurs sociaux travaillent dans une variété de milieux de soins palliatifs différents. Nous voulons nous assurer que les apprenants acquièrent des compétences et sont en mesure de les ramener dans leur milieu de travail.

DP :

Une partie de la richesse de notre Congrès c’est que les gens viennent du monde entier, de pays moins développés à plus développés, et qu’ils travaillent dans des milieux différents, et avec des populations différentes. Les discussions et les enseignements de votre colloque s’appliqueront-ils à des personnes d’horizons aussi divers?

ZF :

Absolument. Dans notre colloque nous avons prévu cinq sessions traitant d’un large éventail de sujets importants : la justice sociale et le plaidoyer, les pratiques exemplaires en matière d’éducation et de formation, la communication efficace, la durabilité, et le changement de paradigme autour de l’épuisement professionnel. Dans chacune des cinq sessions, il y aura suffisamment de temps pour l’interaction. Nous voulons nous assurer qu’il y a toujours de la place pour que les gens puissent se relier entre eux et partager leurs expériences. C’est un véritable échange et un partage de connaissances qui sont pertinents dans différentes parties du monde et différentes pratiques. Il se peut qu’il se passe des choses en Australie, en Angleterre ou en Afrique à partir desquelles nous pouvons tous apprendre.

Voici la liste des conférenciers à ce Colloque du Congrès qui partageront leurs expériences vécues:
(Coalition for Compassionate Care of California), (University of Toronto), (UNC School of Social Work, Chapel Hill), (University of Toronto), (university of Toronto), Ìý (Albert Einstein College of Medicine).

DP :

Nous attendons votre séminaire avec impatience. Quelque chose à ajouter?

ZF :

Nous avons la chance de pouvoir profiter des connaissances et de la vaste expérience des membres de notre comité de planification. Nous sommes en lien avec plusieurs personnes différentes et plus nous forgeons des liens avec les participants dans nos colloques, plus le transfert des connaissances s’opère partout dans le monde. Nous sommes donc très heureux de pouvoir compter sur des experts, des personnes qui ont vraiment une très vaste expérience en soins palliatifs et en travail social en soins palliatifs, qui feront profiter les autres de leurs expertises. Ce sera un colloque incroyable. Nous sommes très heureux de pouvoir présenter ce colloque d’une journée au Congrès international sur les soins palliatifs º«¹úÂãÎè.

Ìý