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Le « dernier refuge de glace » appelé à disparaître plus tôt

Une étude met en lumière les répercussions potentielles de la fonte du dernier refuge de glace sur la biodiversité, remettant en question les politiques actuelles en matière de conservation
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 27 January 2025

Le « dernier refuge de glace » de l’Arctique – un habitat essentiel pour les espèces dont la survie dépend de la glace – pourrait disparaître dans les dix années suivant la fonte totale des glaces de l’océan Arctique central, un phénomène susceptible de se produire en été, vers la moitié du siècle actuel, révèle une de l’Université º«¹úÂãÎè.

« Cette découverte souligne l’urgence de la situation. Nous devons ralentir le réchauffement de la planète afin de stabiliser les prévisions concernant le dernier refuge de glace et les habitats essentiels de l’Arctique », indique Madeleine Fol, autrice principale de l’article basé sur son mémoire de maîtrise ès sciences.

En 2019, le gouvernement canadien a décrété « zone de protection marine de Tuvaijuittuq » une portion du dernier refuge de glace, situé au nord de l’archipel Arctique du Canada. En août 2024, la protection de cette zone a été prolongée pour un maximum de cinq ans « pendant que le gouvernement du Canada examine, avec ses partenaires, des mesures de protection à long terme ». Les communautés inuites protègent avec ferveur l’écosystème unique du dernier refuge de glace, tout comme les organismes environnementaux, tels que le World Wildlife Fund, qui militent depuis longtemps pour la protection de cette zone dans l’espoir de favoriser la résilience de l’écosystème arctique.

« Nos résultats sont basés sur des modèles à haute résolution qui projettent le mouvement des glaces de mer à travers l’archipel Arctique du Canada », explique Bruno Tremblay, professeur au Département des sciences atmosphériques et océaniques, et codirecteur de l’étude. « Ces modèles suggèrent que le dernier refuge de glace pourrait fondre beaucoup plus tôt qu’on le croyait. »

Ces nouvelles simulations révèlent qu’une grande portion de l’épaisse couche de glace restante du dernier refuge pourrait dériver vers le sud, à travers l’archipel Arctique, où les eaux sont plus chaudes. Cette glace fondrait alors rapidement, jusqu’à disparaître complètement en une dizaine d’années. Selon les scientifiques, la fonte rapide de la glace du dernier refuge dans les eaux de l’archipel n’est possible qu’en cas d’absence prolongée de glace dans l’océan Arctique central. La conservation de l’épaisse couche de glace du dernier refuge est donc essentielle à sa protection, disent‑ils, car elle empêche le mouvement des glaces de mer vers l’archipel.


© WWF / Ketill Berger / ketill.berger [at] filmform.no

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L’article « », par Madeleine Fol, Bruno Tremblay, Stephanie Pfirman, de l’Université d’État de l’Arizona, Robert Newton, de l’Université Columbia, Stephen Howell et Jean-François Lemieux, d’Environnement et Changement climatique Canada, a été publié dans la revue Nature Communications: Earth and Environment. 

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