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Des signaux détectés dans une galaxie morte : des astronomes découvrent la localisation surprenante d’un sursaut radio rapide

Des astronomes de l’Université º«¹úÂãÎè situent FRB 20240209A dans une région de l’espace associée à une galaxie « morte », soit une galaxie qui ne forme plus d’étoiles
Image par Submitted by Vishwangi Shah, pictured here with the CHIME telescope, is a PhD student in the Department of Physics and the Trottier Space Institute, and the corresponding author of a recent study published in the journal Astrophysical Journal Letters. .
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 21 January 2025

En cherchant à percer le mystère des origines des sursauts radio rapides (SRR), des astronomes ont fait une découverte révolutionnaire qui pourrait changer notre compréhension des signaux les plus puissants et mystérieux de l’Univers. Pour la toute première fois dans l’histoire de la science, l’Expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène sur les sursauts radio rapides (CHIME/FRB) a repéré la localisation d’un SRR répétitif (FRB 20240209A) dans le ciel, et l’a situé près d’une galaxie morte. Les scientifiques pensent que ce SRR pourrait provenir d’un ancien amas d’étoiles mortes en orbite autour de ladite galaxie.

« D’autres sursauts radio rapides ont été trouvés près d’une galaxie morte, mais celui-ci se démarque par sa localisation particulièrement éloignée de la galaxie qui lui est associée. La localisation de ce sursaut est étonnante et soulève des questions sur la façon dont de tels événements énergétiques peuvent se produire dans des régions où aucune nouvelle étoile ne se forme », explique Vishwangi Shah, doctorante au Département de physique et à l’Institut spatial Trottier, et auteure-ressource d’une récente étude publiée dans Astrophysical Journal Letters.

Les sursauts radio rapides sont des impulsions radio de quelques millisecondes provenant de galaxies situées à des millions d’années-lumière. Même si certains de ces sursauts sont des événements isolés, il arrive que des sursauts se produisent de façon sporadique, ce qui permet aux scientifiques d’en déterminer la localisation exacte dans le ciel. Les astronomes se sont servis d’un des nouveaux télescopes auxiliaires de l’équipe CHIME/FRB afin d’accroître les capacités du télescope CHIME principal, situé à Penticton, en Colombie-Britannique. Cette initiative a permis de situer FRB 20240209A dans une région de l’espace associée à une galaxie « morte », soit une galaxie qui ne forme plus d’étoiles.

« Les résultats obtenus remettent en question les théories existantes qui relient les origines des sursauts radio rapides aux phénomènes dans les galaxies formatrices d’étoiles, poursuit Vishwangi Shah. La source pourrait se trouver dans un amas globulaire, une région dense contenant d’anciennes étoiles mortes dans le halo des galaxies. Advenant la confirmation de ces conclusions, FRB 20240209A deviendrait le deuxième sursaut à être relié à un amas globulaire. » Elle ajoute que l’autre SRR provenant aussi d’un amas globulaire a été associée à une galaxie active.

Cette découverte met en lumière le fait que les sursauts radio rapides se produisent dans des milieux divers et incite les scientifiques à se pencher de nouveau sur les modèles établis.

« Ces travaux ouvrent de nouvelles avenues pour les théoriciens. Tout modèle utilisé pour expliquer les sursauts radio rapides doit désormais tenir compte de leur présence dans ces milieux extrêmes et inattendus », dit-elle.

Cette percée marque la première localisation d’un SRR dans le ciel grâce à un télescope auxiliaire CHIME/FRB (en l’occurrence celui situé à Princeton, en Colombie-Britannique). Étant donné que d’autres SRR sont en passe d’être localisés, les astronomes s’apprêtent à lever le voile sur ces impulsions cosmiques mystérieuses.

« C’est la preuve que les télescopes auxiliaires vont permettre de transformer radicalement notre compréhension des sursauts radio rapides », affirme Vishwangi Shah. Nous sommes sur le point de résoudre l’un des plus grands mystères de l’astronomie ».

« Cette découverte met en doute notre compréhension des sursauts radio rapides et fait ressortir l’importance de tenir compte de leur environnement dans les efforts déployés pour en retracer l’origine », indique Tarraneh Eftekhari, coautrice et titulaire de la bourse Einstein de la NASA au Center for Interdisciplinary Exploration and Research in Astrophysics (CIERA) de l’Université Northwestern.

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L’article « », par Vishwangi Shah et coll., a été publié dans Astrophysical Journal Letters.

La Fondation Gordon et Betty Moore a financé la construction des télescopes auxiliaires. La Fondation canadienne pour l’innovation et le gouvernement du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique ont financé la construction du télescope CHIME. L’Institut spatial Trottier est financé grâce à un don de la Fondation familiale Trottier.

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