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Dans notre série , nous mettons en lumière le travail que réalisent des membres de la Faculté de médecine et des sciences de la santé d’un bout à l’autre du Québec. De la Montérégie et de l’Outaouais à l’Eeyou Istchee et au Nunavik, nos apprenants, apprenantes, cliniciens, cliniciennes et scientifiques ont le privilège et la fierté de s’associer aux communautés pour apprendre et enseigner, prendre soin de la population québécoise et améliorer la santé de tous. Découvrez leurs histoires passionnantes.

Décembre 2011. La Dre Catherine Savard-Woods s’installe à l’unité de médecine familiale (UMF) de Gatineau en tant que nouvelle médecin de famille, après y avoir complété sa résidence. Seulement trois mois plus tard, elle en devient la cheffe!

La médecin est originaire de Gatineau et porte cette région dans son cœur. « J’aime l’ambiance chaleureuse et le lien communautaire qu’on y retrouve », dit-elle. Mais cet amour ne l’a pas empêchée de considérer sa résidence à cette UMF plutôt ardue. « Je l’ai trouvée inutilement stressante », affirme-t-elle sans détour. « Je m’étais dit qu’en y revenant comme médecin, j’allais contribuer à changer ça en tentant de faire adopter une approche plus bienveillante et empathique. »

À l’époque, l’UMF ne comptait que huit médecins et quelques résidents. Aujourd’hui, l’unité est devenue le quatrième groupe de médecine de famille en importance au Québec, avec 30 médecins et 36 résidents. Mais comment expliquer une telle croissance?

D’abord, il y a eu la transition au statut de groupe de médecine de famille universitaire (GMFU), rendue incontournable par la nécessité d’embaucher du personnel pour répondre aux besoins grandissants de la population et informatiser la clinique. La médecin a alors greffé cette transition au projet de création du Campus Outaouais de l’Université º«¹úÂãÎè, ce qui a contribué à faire bondir l’effectif. « Mais au-delà de ce statut, c’est surtout l’approche humaine que nous avons instaurée et que toute l’équipe a adoptée avec enthousiasme qui a occasionné cette progression remarquable », explique la médecin. « D’ailleurs, l’esprit d’équipe bien ancré et un leadership sans hiérarchie, où chaque nouveau projet est porté par tous les membres de l’équipe, sont rapidement devenus notre force ». 

La cheffe du GMF-U a un modus operandi bien à elle. Lorsqu’un nouveau projet se pointe, elle se demande d’abord comment rendre sa gestion acceptable pour tous les membres de l’équipe. Elle implique alors ses collègues et leur présente la façon dont elle compte distribuer le fardeau afin que tous puissent conserver un équilibre de vie. C’est cette approche empathique qui aurait le plus attiré les gens. 

Aujourd’hui, la clinique compte des équipes d’obstétrique, de gynécologie, de médecine sportive, de physiothérapie et de chirurgies mineures. « Il est plutôt rare qu’un GMF possède tant d’équipes spécialisées, ce qui dessert très bien les patients », mentionne la médecin. « Pour les résidents, c’est aussi idéal. En plus de suivre le programme standard de º«¹úÂãÎè, nous leur offrons ainsi l’occasion d’être exposés à bien plus que le curriculum ». Et cet avantage augmente encore plus l’attractivité de la clinique. 

Ce pouvoir d’attraction a permis au GMF-U de Gatineau d’afficher complet en matière de personnel et de jouir de la présence d’équipes diversifiées qui génèrent les idées et propulsent la clinique à l’avant-garde. « Nous avons souvent un pas d’avance sur les autres GMF grâce à la présence de très nombreux jeunes que nous confère notre affiliation avec º«¹úÂãÎè et grâce à une équipe de soignants complète comptant plusieurs spécialités », explique Catherine Savard-Woods.

Cet avant-gardisme place occasionnellement la clinique dans un rôle de modèle. Par exemple, le GMF-U de Gatineau a été l’un des premiers à instaurer la prise en charge complète de tous les patients du guichet d’accès à la première ligne qui lui sont attitrés. Cela lui permet d’offrir un meilleur service aux patients inscrits au GMF-U, mais aussi de soulager l’ensemble du réseau de santé de l’Outaouais. Aujourd’hui, cet accès facilité est poussé encore plus loin : avec son équipe, la Dre Savard-Woods a implanté un projet de recherche en accès adapté, c’est-à-dire un accès qui vise à placer le bon patient au bon moment avec le bon professionnel.

En terminant l’entretien, la Dre Savard-Woods souligne la fierté que lui inspire son équipe. « La croissance que nous avons connue et nos succès sont grâce à l’équipe; tout le mérite lui revient », insiste-t-elle. « En travaillant ensemble, on peut toujours aller plus loin! »