L’équipe du balado ş«ąúÂăÎč Management Insights Ă©tait fière d’accueillir la toute première Ă©dition de ş«ąúÂăÎč Desautels Talks en collaboration avec l’Association Ă©tudiante des cycles supĂ©rieurs de la FacultĂ© de gestion Desautels. Les Ă©tudiantes et Ă©tudiants actuels au MBA se sont rĂ©unis pour entendre Jason Parravano, nouveau prĂ©sident et chef de la direction de Plaza REIT, et Evan Paperman (B. Com., 2009), prĂ©sident de Woodland Capital. Ces leaders du secteur de l’immobilier sont venus leur parler de leurs parcours professionnels fascinants et des leçons durement apprises en cours de route. La soirĂ©e fut ponctuĂ©e d’anecdotes personnelles, d’avis professionnels et de conseils pour les leaders en devenir. L’évĂ©nement a Ă©tĂ© enregistrĂ© pour un Ă©pisode vidĂ©o spĂ©cial de ş«ąúÂăÎč Management Insights.
Jason Parravano raconte comment il s’est découvert à travers une série de premiers emplois, notamment chez Canadian Tire et dans des restaurants.
Ce n’est que lorsqu’il « atterrit dans l’immobilier par hasard », après des études en comptabilité, que sa carrière prend forme. En 2015, M. Parravano était l’un des plus jeunes dirigeants à la Bourse de Toronto, et il a favorisé la croissance remarquable de Plaza REIT.
En pensant à l’évolution de son leadership, il mentionne :
« Quand on travaille dans une petite équipe, c’est possible de s’entourer de l’élite. Mais dans de plus grandes équipes, certaines personnes sont plus performantes que d’autres. Il faut adapter son approche selon la personne à qui on s’adresse et connaître les forces et les faiblesses des autres. »
Le parcours en immobilier d’Evan Paperman fut tout sauf linĂ©aire. Après avoir obtenu un baccalaurĂ©at en finance Ă l’UniversitĂ© ş«ąúÂăÎč en 2008, en pleine crise financière mondiale, les occasions dans le secteur de la finance Ă©taient rares. Il s’est donc orientĂ© vers le droit des sociĂ©tĂ©s.
« Je suis allé en droit en n’ayant aucune intention de devenir avocat », admet M. Paperman. Or, être témoin des fusions, des acquisitions et des flux d’affaires dans un cabinet d’avocats montréalais a éveillé son intérêt pour les transactions et le développement des affaires.
“J’aimais l’idée de travailler sur ces transactions, de voir des personnes acheter et vendre des entreprises, a-t-il expliqué. Mais je n’aimais pas travailler seulement sur l’aspect transactionnel. »
La transition de M. Paperman vers l’immobilier s’est faite de manière fortuite lorsqu’un ami de l’école secondaire l’a invité à participer à l’achat d’un petit bâtiment. Ce moment décisif l’a conduit vers une carrière à plein temps dans l’immobilier résidentiel. En 2017, M. Paperman a délaissé le droit. Aujourd’hui, il cogère un portefeuille de 30 propriétés.
Les deux invités soulignent l’importance de s’adapter aux défis d’un secteur immobilier en constante évolution, et expliquent comment la croissance démographique et l’offre limitée de terrains ont provoqué l’augmentation des loyers selon le marché. M. Parravano nous parle plus amplement de l’immobilier commerciel, en expliquant comment la hausse des taux d’intérêt a remodelé son approche de l’investissement :
« Quand les taux d’intérêt étaient très faibles, les erreurs étaient moins graves. Aujourd’hui, il ne reste que les personnes qui font de l’immobilier leur principale activité. Plus personne ne s’y adonne comme passe-temps. »
M. Parravano insiste sur le rôle de la créativité dans les transactions. Il donne l’exemple de l’utilisation d’une structure d’économie d’impôt pour conclure une transaction de 25 millions de dollars en alignant les intérêts du vendeur sur les objectifs de son entreprise.
« C’était une façon créative de ne pas être le plus offrant. C’est un exemple qui illustre comment tirer parti de sa structure, de ce que l’on fait et de ce que l’on sait. »
Les deux dirigeants insistent sur l’importance de se créer des réseaux solides.
Selon M. Parravano : « Ce n’est pas nécessaire d’être intelligent dans l’immobilier pour gagner de l’argent, il suffit de connaître des gens intelligents. Plus vos relations avec ces personnes sont bonnes, plus vous réussirez. »
M. Paperman renchérit et conseille aux personnes présentes de cultiver leurs relations avec les banques et les décisionnaires, car, à son avis, ce sont ces relations qui déterminent souvent le succès d’une transaction.
Il raconte également comment les conseils du doyen de sa faculté de droit l’ont aidé à surmonter le syndrome de l’imposteur.
« Si vous doutez de vos capacités, faites confiance aux personnes qui vous ont permis de vous rendre là . Ces personnes croient que vous méritez votre place. »
M. Parravano y va d’un autre conseil :
« De nombreuses personnes vous appuieront tout au long de votre carrière. Les mentors et mentores vous guideront dans le cadre d’une relation étendue dans le temps, tandis que les accompagnateurs et accompagnatrices vous aideront de manière plus ponctuelle à prendre les bonnes décisions. Ces deux rôles ont une valeur inestimable. »
La conversation se termine par des réflexions sur leurs parcours respectifs et les leçons tirées de leurs échecs. M. Parravano insiste sur l’importance de prendre des risques calculés et de faire preuve de résilience.
« Tout le monde fait des erreurs, mais ce n’est pas grave! L’important, c’est de ne pas les répéter. Souvent, les risques viennent avec une certaine marge d’erreur. Il s’agit de trouver un juste milieu entre les bons et les mauvais risques. »
Les deux invités font surtout ressortir la nécessité de demeurer flexible, de bâtir des relations et de se faire confiance. Comme le dit M. Paperman : « On ne peut jamais se tromper en faisant ce qui est juste. »
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