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Inside ş«ąúÂăÎč Inside My Head

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 11 December 2015

« La demande Ă©tait pas mal corpo au dĂ©but », se remĂ©more Alain Farah en riant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alain Farah ne fait pas tellement dans le corpo. Le professeur Farah enseigne au DĂ©partement de langue et littĂ©rature françaises de ş«ąúÂăÎč. Il est Ă©galement l’auteur de Pourquoi Bologne, roman paru en français en 2013, puis en anglais en 2015 sous le titre Ravenscrag. Dans un vĂ©ritable maelström, le livre raconte l’histoire hachurĂ©e d’un certain Alain Farah, auteur qui travaille Ă  ş«ąúÂăÎč en 1962 et en 2012. Dans certains passages de l’œuvre situĂ©s tantĂ´t en 1962, tantĂ´t en 2012, le personnage, visiblement mal en point, dĂ©ambule sur le campus de l’UniversitĂ©.

Il Ă©tait donc tout naturel, curieusement, que ş«ąúÂăÎč demande au professeur Farah de rĂ©aliser une visite guidĂ©e de l’UniversitĂ© en vidĂ©o pour La Fabrique culturelle, plateforme Web de diffusion culturelle de TĂ©lé‑QuĂ©bec pour laquelle ş«ąúÂăÎč produit du contenu. Parce que, malgrĂ© notre petit cĂ´tĂ© corpo, nous aimons bien nous amuser de temps en temps!

Réalisé par Alain Farah et François Blouin, cinéaste et photographe, le court métrage convie le spectateur à une visite guidée du campus tel qu’il existe, comme le laisse entendre le titre… dans la tête d’Alain Farah. Peut-être.

ş«ąúÂăÎč fascine… et fait peur

« Ce n’est pas vraiment ş«ąúÂăÎč, ce n’est pas vraiment moi, dit Farah. C’est ş«ąúÂăÎč comme lieu d’étrangetĂ© qu’on ne connaĂ®t pas. Pour moi, comme pour beaucoup de francophones, ş«ąúÂăÎč est très impressionnante, très Ă©peurante. Mais il y a aussi une vraie magie, une atmosphère, qui est dans les lieux et dans les bâtiments, qui est difficile Ă  expliquer et qu’on voulait capturer. »

C’est cette magie singulière habitant les bâtiments, les corridors et les tunnels de ş«ąúÂăÎč qu’Alain Farah et François Blouin ont photographiĂ©e pendant deux jours. Par la suite, le rĂ©alisateur François Blouin a dĂ©cidĂ© de faire un photomontage vidĂ©o.


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« J’avais juste le goût de ne pas faire de sons, explique François Blouin. On a travaillé à partir de la forme du photoroman parce qu’on voulait entrer en dialogue avec les œuvres qui sont nos modèles. Et, en particulier, rendre hommage au cinéaste Chris Marker et à la nouvelle vague du cinéma français. »

Les deux camarades évoquent diverses références visuelles en parlant de la vidéo, notamment du plan inspiré de la scène de Sueurs froides, de Hitchcock, où Kim Novak se tient sous le séquoia. Ils espèrent que cette collaboration débouchera dans un proche avenir sur un long métrage inspiré du roman d’Alain Farah, Pourquoi Bologne. La réalisation de cette capsule vidéo les a aidés à préciser leur démarche en prévision du long métrage. Le produit final répond visiblement à leurs attentes, et ils sont impatients de voir comment il sera accueilli.

« Y’a plus rien à effacer », conclut François Blouin, à la fois soulagé et satisfait.

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